« Qui accepterait de travailler dans les mêmes conditions en touchant 230 € de moins par mois ? » demande le délégué syndical FO du site de Gennevilliers.  Pas les 300 salariés des sites de Gennevilliers et de Corbeil qui pourraient être concernés par ce projet de la direction annoncé lors du Comité Social et Economique le 15 avril 2021.

Pour la direction de la société, cette prime serait un « frein à la mobilité » car elle n’inciterait pas une trentaine de salariés à accepter un détachement sur d’autres sites de la société en région parisienne (les salariés perdant cette prime en cas de mobilité). La solution est alors toute trouvée : supprimer cette prime pour les 300 salariés, un droit spécifique existant depuis… 34 ans !

Pour FO, ce n’est pas en attaquant le pouvoir d’achat des salariés que l’on encourage à la mobilité mais c’est tout le contraire qu’il faut faire ! C’est d’ailleurs l’esprit de l’accord de transformation d’activité signé par FO au niveau du Groupe et qui attribue une prime augmentant en fonction de la durée du détachement.

FO le rappelle, pendant que certains se protégeaient chez eux lors du premier confinement, d’autres, sur des activités essentielles et ne pouvant être réalisées en télétravail, n’ont eu d’autre choix que de prendre le risque de s’exposer à ce dangereux virus en soutenant l’activité de notre entreprise.

Est-ce comme cela que la direction de Safran Aircraft Engines entend remercier ces salariés de la première ligne ?

Le climat social se détériore depuis plusieurs semaines dans les unités et sur les autres sites de SAE (rassemblements, débrayage, manifestations…). Si la direction a des problèmes avec la mobilité, ce n’est pas en s’attaquant à la fiche de paie qu’elle fera adhérer les salariés mais bien en soutenant financièrement les efforts de ces derniers. Le délégué FO a donc demandé à la direction de reconsidérer sa position…