Arrêt du 737 MAX : le site du Creusot ne doit pas servir de soupape de sécurité pour la Chine !Imprimer

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La crise que traverse Boeing actuellement avec l’arrêt de la production de son avion 737 MAX va-t-elle se traduire par une réduction de l’activité au Creusot au profit de la Chine ?

C’est la question que se posent les élus FO du Creusot en ce tout début d’année 2020.

Alors que le site bourguignon tourne actuellement à plein régime afin de sortir les disques de turbines devant équiper les moteurs LEAP-1A pour Airbus, la direction générale de Safran Aircraft Engines a indiqué qu’elle s’interrogeait sur un possible transfert de l’activité vers le site de production de Suzhou en Chine. Celui-ci étant directement touché par la baisse de production des pièces pour le moteur LEAP1-B du 737 MAX…

La direction explique que la solidarité doit jouer… sauf que souligne FO d’une part, il serait plus logique que XAE, société nationale chinoise et partenaire de SAFRAN (sur le LEAP et le CFM) soit fortement mise à contribution dans cet effort. Et d’autre part, les salariés du Creusot ont consenti beaucoup d’efforts pour obtenir les investissements permettant de développer et pérenniser la production des pièces pour le moteur LEAP. L’avenir c’est bien le LEAP et ils n’entendent pas en être spoliés !

Enfin, c’est sans compter l’impact environnemental que reviendrait à prendre une telle décision comme en témoigne un élu FO : « A l’heure où la planète brûle et où la question du réchauffement climatique est dans toutes les têtes, est-ce bien raisonnable d’aller faire fabriquer à l’autre bout de la Terre, des pièces fabriquées aujourd’hui au Creusot pour un moteur assemblé à Villaroche et monté sur avion par les compagnons des lignes d’assemblage toulousaines d’Airbus ? ».

Les salariés du Creusot avec FO ne laisseront pas filer l’avenir de l’aéronautique en Chine !

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