Depuis la fin de l’été, comme beaucoup de Français, les salariés du Groupe SAFRAN mesurent au quotidien l’impact de l’envolée des prix à la consommation sur leur pouvoir d’achat : hausses du carburant, du gaz, des produits alimentaires… Avec une inflation annuelle à 2,3 % en août 2018 et malgré des accords salariaux allant de 1,45 % à 2,40 % selon les sociétés du Groupe, le pouvoir d’achat des salariés se réduit comme peau de chagrin.
Avec deux autres organisations syndicales, FO a décidé d’agir en sollicitant une réunion exceptionnelle avec le DRH du Groupe : un réajustement significatif des mesures salariales est justifié et avec une croissance de 10 % du Chiffre d’Affaires et une augmentation supérieure à 20 % du résultat opérationnel courant, l’excellente santé financière le permet largement.
Et pourtant c’est bien à une fin de non-recevoir à laquelle se heurtent les représentants du personnel, le DRH Groupe balayant d’un revers de la main la demande des organisations syndicales…
Peut-être pour ne pas avoir à justifier la régression sociale mise en œuvre à SAFRAN avec le refus de reconduire l’avantage des 30 jours d’abondement de Compte Epargne Temps permettant aux salariés séniors d’accéder plus tôt à la retraite ? Alors que dans le même temps, les actionnaires bénéficieront d’un rapt sans précédent grâce au programme 2,3 milliards d’euros de rachat de ses propres actions, soit plus d’un an de salaire du personnel en France…