Vente annoncée : FO interpelle les investisseurs et les dirigeants sur l’avenir des salariés lors de l’Assemblée Générale des Actionnaires du Groupe SAFRAN
La Plaine Saint-Denis, jeudi 19 mai 2016.
Des représentants FO des salariés des établissements de MORPHO de Saint-Etienne-du-Rouvray (76), d’Osny (95) et d’Issy-les-Moulineaux (92) se sont déplacés à l’entrée de l’Assemble Générale des Actionnaires du Groupe SAFRAN.
Soutenus par les Coordinateurs syndicaux et avec leurs collègues de l’intersyndicale composée ce jour des organisations FO, CFE-CGC et CFTC, ils ont informé les actionnaires du Groupe de la vente de leur entreprise annoncée dans la presse et ont exprimé leur refus de la stratégie de SAFRAN. « CESSION DE MORPHO = STRATÉGIE PERDANTE POUR SAFRAN », « NOUS SOMMES SAFRAN », ou encore « NON AU DÉMANTÈLEMENT DE MORPHO » pouvait-on lire sur les panneaux.
Quelques minutes plus tard, lors de la séance de questions-réponses de l’Assemblée Générale, l’un des coordinateurs syndicaux FO du Groupe SAFRAN s’est adressé aux dirigeants du Groupe et aux actionnaires afin de leur remonter l’incompréhension et l’inquiétude des salariés de MORPHO quant à la vente annoncée dans la presse et aux conséquences sur leurs emplois et les conditions de travail.
« Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Actionnaires,
C’est en qualité de salarié du groupe SAFRAN, du site SNECMA en Bourgogne et en tant que Coordinateur syndical FO que j’interviens devant vous.
Suite aux annonces faites dans la presse de se séparer de MORPHO, je suis mandaté pour vous faire part de l’incompréhension et de l’inquiétude des salariés de MORPHO.
Vous expliquez ce choix par votre volonté de recentrer les activités du Groupe sur l’aéronautique et la défense, en laissant filer notre « pépite », leader mondiale dans le domaine de la sécurité.
L’enjeu est également important pour l’Etat français avec des activités critiques liées à la sécurité publique, sécurité des biens et des personnes en France et dans le monde.
C’est tout un pan du savoir-faire français, du « made in France » qui va sortir du Groupe SAFRAN, avec notamment les connaissances et qualifications pointues dans les technologies innovantes, comme les capteurs biométriques, la reconnaissance faciale, ou encore les cartes à puce.
Parmi les acheteurs potentiels, nous entendons parler d’industriels français, mais hélas aussi de fonds de pensions étrangers.
FO et l’ensemble des salariés MORPHO sont très inquiets sur l’avenir de leurs emplois, et sur le risque d’un démantèlement possible de l’outil industriel avec une vente à la découpe.
Quels engagements prenez-vous aujourd’hui, Monsieur le Président, pour rassurer les salariés comme les investisseurs sur le maintien de cette activité dans le giron industriel français ? »